mardi 23 août 2011

Des fonds d'aide qui ne trouvent pas preneurs

L'Usine Nouvelle, par l'intermédiaire de l'une de ses journalistes, Aurélie Barbaux, s'est tout récemment interrogé sur l'utilité du fonds pour l'innovation dans les métiers de la métallurgie mis en place en 2009. Il semblerait en effet que les 20 millions d'euros mis sur la table peinent à trouver des destinataires parmi les PME de l'industrie métallurgique. Et que, afin de comprendre ce manque d'intérêt, l'Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM) a décidé de financer une étude sur les raisons pour lesquelles les PMI ne parviennent pas à rejoindre les pôles de compétitivité et d'apporter des pistes de solutions.


L'article d'Aurélie Barbaux est consultable sur http://blog.usinenouvelle.com/innovation/financement/a-quoi-sert-le-fonds-pour-linnovation-dans-lindustrie-de-l’uimm/


En ce qui me concerne, je pense qu'il s’agit d’un problème culturel. L’innovation n’est intégrée dans la stratégie des PME qu’à deux instants de leur existence :


1) leur démarrage  : la naissance d’une PME se fait souvent parce que son dirigeant à L’idée innovante de génie qui lui permet de proposer une offre plus performante que celles des entreprises existantes


2) en cas de crise : lorsque les clients historiques de ces PME leur font défaut pour une raison ou pour une autre, et qu’elles sont contraintes à se poser la question de revisiter ou de diversifier leur offre


Malheureusement ce ne sont, ni l’un ni l’autre, des instants propices à une véritable innovation : lors du démarrage de l’entreprise, les dés sont joués, l’idée est déjà là, des aides au démarrage sont proposées et le créateur veut vite confronter son idée aux réalités du marché et par conséquent ne souhaite pas innover là où il pense avoir déjà « performé » en la matière. En cas de crise, il est bien souvent trop tard, les moyens et le temps manquent et la nécessité de succès oriente l’entreprise sur des choix peut-être pas suffisamment audacieux.

Il manque aux PME l’ambition d’installer de manière pérenne un état d’esprit Innovation. L’innovation continue. C’est sur la promotion, l’encouragement et l’accompagnement de cet état d’esprit que les différents fonds d’aide à l’innovation devraient se concentrer.


Et vous, vous en pensez-quoi ?


2 commentaires:

  1. Je vous rejoins sur la nécessité de maintenir la permanence de l'innovation au sein d'une entreprise. Maintenant, une affaire qui se lance autour de produits innovants (ou pas) s'arc-boute nécessairement sur son fer de lance. Un méacanisme est lancé autour de l'idée de société de départ, il devient me semble-t-il difficile d'intégrer ensuite un engrenage supplémentaire pour son coût et le risque en début de création et ensuite durant une période économique maurose, et cela le plus souvent dans un contexte concurrentiel permanent.Manque de risque, crainte du risque ?

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  2. et aussi manque de méthodes pour minimiser les risques. L'innovation est une question de choix (comme beaucoup de choses dans la vie non ? ...) et il convient donc de se doter d'outils pour faire en sorte que ces choix soient les plus raisonnés possible.

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